Le film "Le Repli" qui revient sur la montée du racisme en France tout en pavant la voie à l'État policier sous Macron, continue sa tournée des festivals avant sa sortie en Octobre.
Présentation du film "Le Repli" de Joseph Paris lors du FIFDH 2024 (Festival du film et forum international sur les droits humains) à Genève. Animée par la journaliste Nesrine Slaoui, la table a débattu du sujet principal du film, à savoir la France devenue État policier sur fond d'attentats et d'islamophobie d'État.
Rokhaya Diallo, venue présenter la table ronde, n'a pas manqué de faire le lien entre les luttes en France et celles menées ailleurs en Suisse, au Brésil ou en ce moment à Gaza. Invitée d'honneur, Angela Davis, ancienne Black Panther et icône du mouvement de libération noir américain a exprimé son engouement pour le film et ce qu'il décrit d'une France qui s'obstine à réprimer les minorités visibles tout en se proclamant chantre de l'universalisme. Commençant son intervention en français, langue qu'elle avait apprise par adhésion à ce que la France proclamait, elle a partagé son analyse de la situation à travers l'Atlantique et de son urgence.
Venue rappeler comme son frère a été tué, Assa Traoré a tenu à exposer les basses maneuvres de l'État français pour la faire taire et "tuer une deuxième fois" Adama Traoré. Procés, campagnes médiatiques, dénigrement public, la famille Traoré est pourtant loin d'être la seule. Moins d'un an après l'assassinat de Nahel par une policier à Nanterre, la projection du films a démontré via la caméra de Joseph Paris a exhibé sans concession la profondeur du racisme en France et rappel, autour du thème "ça commence toujours par les autres avant de toucher tout le monde", qu'on n'est jamais libre seul mais seulement, et seulement, lorsque tout le monde sera libre.